Marc Roché (président de la SOP)
Publié le lundi 06 janvier 2025
Cette ligne budgétaire pourrait bénéficier à nos universités pour la formation initiale.
Dans un contexte de contraintes (pour ne pas dire de restrictions) des budgets de l’État et de la sécurité sociale, et après le rapport de la Cour des comptes sur la formation post-universitaire des médecins paru le 25 septembre dernier, le financement de la formation continue via l’Agence nationale du DPC (ANDPC) est questionné.
Parmi les arbitrages, des coupes sont possibles aux dépens du budget de l’ANDPC puisqu’il est déjà insuffisant pour assurer les 18 heures annuelles de formation post-universitaire des 47 222 * chirurgiens-dentistes exerçant en France.
Ainsi, dans un communiqué du 14 novembre dernier, l’ANDPC indiquait que 95 % des fonds annuels alloués à la formation des chirurgiens-dentistes avaient déjà été attribués alors que seulement environ 60 % des chirurgiens-dentistes y ont recours.
Quand on sait à quel point ce système de prise en charge a perverti le monde de la formation continue en même temps qu’il instaurait un contrôle numérique coûteux et inefficace – ce que soulignait la Cour des comptes –, il y aurait même argument pour la suppression du financement de l’ANDPC !
Car en corollaire, cette ligne budgétaire pourrait en toute logique bénéficier à nos universités en charge de la formation initiale, qui sont également bien mal loties.
Elles qui disposent d’une dotation ne couvrant qu’environ 60 % de leurs besoins et qui comptent, de ce fait, sur l’apport financier complémentaire – oh ! paradoxe – de la formation post-universitaire !
Cela nécessiterait certes une approche souple et pragmatique mais, au terme d’une année 2024 riche en rebondissement et en surprises, sait-on jamais !
Marc Roché,
président de la SOP
* Nombre de praticiens en exercice en 2023. Source : Ordre national des chirurgiens-dentistes.