Le jeudi 23 mars 2006
9h00 à 18h00
SOFITEL PARIS FORUM RIVE GAUCHE
Nous sommes tous confrontés à des échecs de manière répétitive dans nos pratiques respectives. Que nous les appelions "échecs", "complications", "problèmes", "incidents" ou "erreurs", nous devons y faire face.
Quelle qu´en soit la cause et que nous en soyons responsables ou non, il convient d´avoir dans notre arsenal thérapeutique les moyens de faire face à ces situations en toute sérénité afin de remplir notre rôle auprès de nos patients de la façon la plus efficace possible.
Un "florilège" de ces échecs et des solutions qui les accompagnent nous seront présentés par des conférenciers, cliniciens expérimentés, chacun dans leur discipline de prédilection.
François Unger
En prothèse fixée :
L'échec en prothèse fixée appelle souvent la réfection. Mais, dans l'urgence, les possibilités de démontage ou de réparation permettent de faire face à certains échecs de la pratique quotidienne. Comment réparer une céramique cassée et dans quelles limites peut-on le faire ? Peut-on réutiliser un bridge dans une situation d'urgence ? Comment faire un faux moignon sur une dent couronnée fracturée, sans perdre la prothèse ? Comment démonter un tenon fracturé sans perdre la racine ? Diverses situations d'échecs en prothèse fixée nécessitent que soient maîtrisés certains actes qui limitent les dégâts et permettent de revenir à des conditions plus académiques.
Patrick Limbour
En chirurgie :
Les complications des extractions dentaires sont multiples : les hémorragies per-opératoires, les communications bucco-sinusiennes et les alvéolites.
Le traitement de l´hémorragie de cause locale impose une bonne vision du site opératoire, avec un éclairage efficace et une bonne aspiration chirurgicale : clampage d´une artériole, mise en place dans l´alvéole d´un matériau hémostatique, compression inter arcade.
La survenue d´une communication bucco-sinusienne est un incident généralement prévisible. De nombreuses manoeuvres sont à proscrire afin d´éviter un agrandissement de la brèche, et surtout l´infection du sinus.
Une alvéolite peut survenir après une extraction dentaire simple et bien menée. Son caractère très douloureux et l´inefficacité des antalgiques habituels imposent une prise en charge rapide, afin de soulager au mieux le patient, et favoriser la formation d´un caillot, ou une épithélialisation alvéolaire.
Mithridade Davarpanah
En implantologie :
Comme toutes les thérapeutiques, les traitements implantaires présentent des risques de complications et d´échecs tant au niveau du plan de traitement, que des actes chirurgicaux et prothétiques.
Parmi les échecs, il faut distinguer l´échec primaire (avant la mise en charge des implants : chirurgical) et secondaires (après la mise en charge des implants : chirurgical et prothétique).
Il est impératif d´éviter les erreurs :d´indications, chirurgicales, prothétiques, cliniques, de laboratoire et de communication
Toute mise en place d´implants dentaires doit être précédée d´une analyse minutieuse des facteurs généraux et locaux pouvant être responsables de complications et/ou d´échecs.
Nicolas Lehmann
En dentisterie restauratrice :
Les sensibilités post-opératoires :
Un collage n´est pas toujours fiable. Cette observation est confirmée par des sensibilités dentinaires rapportées après placement de restaurations adhésives. Ces réactions sont en général mineures et réversibles ; certaines cependant sont plus prononcées et imposent parfois la dépose de la restauration. Une stratégie de protection dentino-pulpaire, par l´utilisation d´agents désensibilisants, s´impose dès la fin de la préparation.
Quelle que soit leur nature, les traitements peuvent interférer avec le collage ou le scellement de la restauration.
Les échecs des composites :
La technique de stratification permet de réaliser des restaurations esthétiques pour un rapport coût/qualité intéressant. Cependant souvent le résultat obtenu en termes de couleur n´est pas toujours à la hauteur du résultat escompté.
Pierre Carpentier
En anesthésie :
Les échecs anesthésiques au maxillaire sont rares.
À la mandibule, les conditions sont diamétralement opposées. La connaissance des suppléances nerveuses potentielles permet de développer une véritable stratégie anesthésique pour parvenir à contrôler la douleur. Pour le bloc antérieur, l´anesthésie au foramen mentonnier réservée aux prémolaires et à la canine est d´une efficacité variable. Le secteur molaire nécessite le plus souvent d´avoir recours aux techniques d´anesthésie intra-osseuse ou locorégionale. Ces dernières requièrent une connaissance anatomique rigoureuse de la région infra-temporale. En présence d´une inflammation pulpaire, les médiateurs chimiques libérés vont sensibiliser les fibres nociceptives et rendre le blocage des canaux sodium plus difficile, même si l´injection a lieu à distance dans un site non inflammatoire. Dans ces conditions, la combinaison des techniques loco-régionales et l´apport des techniques complémentaires permettent de surmonter les difficultés.
Jean-Yves Cochet
En endodontie :
Si les objectifs d´un traitement endodontique sont tout à fait définis scientifiquement et cliniquement, il est souvent bien difficile de les atteindre.
S´il est vrai que les instruments sont de plus en plus performants, le geste endodontique reste très mécanique avec, bien évidemment les contraintes inhérentes aux propriétés des alliages.
L´anatomie endodontique est également, avec ses courbes, ses divisions canalaires, et ses canaux calcifiés, un piège constant.
Butées, perforations, instruments fracturés, deviennent alors au quotidien des obstacles qui compliquent notre geste thérapeutique.
Certes la chirurgie endodontique reste un complément incontournable parfois, mais là aussi, l´anatomie et la morphologie canalaire peuvent quelquefois nous mettre en échec !
Joël Dubreuil
En prothèse adjointe totale :
Les doléances les plus fréquemment rencontrées, instabilité, blessures et déficits fonctionnels, seroDu point de vue du patient, l´échec en prothèse adjointe totale se matérialise par une ou plusieurs doléances non satisfaites. Celles-ci ont toujours pour origine soit des imperfections ou imprécisions cumulées durant les différentes étapes de la réalisation de la prothèse, soit une mauvaise évaluation des attentes du patient.
Heureusement cette discipline se singularise des autres disciplines de notre profession, par la réversibilité de ses traitements. Faut-il encore savoir évaluer les problèmes posés et leur apporter les meilleures solutions.
Les doléances les plus fréquemment rencontrées, instabilité, blessures et déficits fonctionnels, seront analysées afin de déjouer les pièges éventuels et satisfaire nos patients.