Editeur : Éditions OPÉRA
Disicpline : Omnipratique
40 €
290 pages
CE TROISIÈME RECUEIL DIT « Les plus beaux cas cliniques » de Patrick Allereau, alias Docteur Pal, le San Antonio de la dentisterie, est de la même veine que les précédents. Car s’il a été adoubé « chevalier des lettres françaises » par des experts tels que Philippe Bouvard ou autre Pierre Perret, c’est au titre de cette filiation évidente avec Frédéric Dard.
Mais ne nous y trompons pas, la galerie de portraits qui défile devant nos yeux évoque aussi Les Caractères de La Bruyère, dans le sens où, à partir de « cas cliniques », l’auteur décrit, dans sa langue et sur le ton de l’humour, une époque, la nôtre, non plus sous les ors de la galerie des Glaces de Versailles mais avec un éclairage également privilégié : celui du « rhodium n° 4 » du cabinet dentaire.
Cette forme humoristique d’écriture est à l’évidence pour Patrick Allereau un exutoire jubilatoire et une nécessaire hygiène de l’esprit. Pour le lecteur, le même effet cathartique se produit lorsqu’il rit en retrouvant, après une journée de travail difficile, des situations tendues maintes fois rencontrées mais remises en scène avec cette verve comique.
En fait, le véritable effet Pal est un effet retard. De retour au cabinet, lorsqu’il se trouve confronté à des difficultés relationnelles avec qui que ce soit, patients, fournisseurs, confrères ou encore administration, le chirurgien-dentiste-lecteur adopte le regard distancié du Docteur Pal, en se prenant à imaginer dans un sourire tout intérieur comment Patrick Allereau aurait croqué le cocasse de la situation de l’instant.
Alors un grand merci au Docteur Pal de mettre à la disposition de la profession une thérapie d’une totale innocuité, puisqu’ayant pour seul effet secondaire une hyperlacrymie spasmodique, qui évitera à nos confrères parfois au bord de la « nervous braique donne » d’en arriver au « burne août ».