Précision des guides chirurgicaux utilisés dans le cadre de la chirurgie implantaire guidée. - ROS - 2013 - Tome 42 - N°4
Implantologie
Pages 302 à 319
BUT
Cet article a pour but d'analyser les études cliniques afin de déterminer la précision des guides stéréolithographiques dans leurs différentes configurations et dans les différentes situations cliniques.
MÉTHODE
Une recherche des articles en anglais dans la base de données Pubmed a été effectuée de juin 2005 à juin 2012 selon les critères : « guided surgery and computed-assisted surgery », « stereolithographic surgical template ».
RÉSULTATS
Vingt six articles ont été identifiés comme pertinents par rapport au sujet traité. Dix études apportent des résultats quantitatifs.
Quatre études (Ozan et coll., 2009; Cassetta et coll., 2011; Arisan et coll., 2010; Ersoy et coll., 2008) comparent la précision de poses d'implants en fonction de la nature de l'appui du guide stéréolithographique utilisé. Pour Ozan et coll. et pour Cassetta et coll., les guides à appui dentaire sont plus précis que les autres guides. Selon Arisan et coll., ce sont les guides à appui muqueux qui sont plus précis que les autres guides, tandis que pour Ersoy et coll., il n'y a pas de différence de précision entre les différents guides.
Dans les six autres études, il n'y a qu'un seul type de guide qui est utilisé pour la mise en place des implants, mais ces études nous fournissent des résultats qualitatifs sur d'autres paramètres qui pourraient avoir une influence sur la précision du positionnement des implants : pour D'haese et coll., les implants placés en région maxillaire postérieure subiraient plus de déviation que ceux placés en région antérieure. De même que les implants longs par rapport aux implants courts. Pour ces mêmes auteurs ainsi que pour Vasak et coll., plus l'épaisseur de la muqueuse est importante (en relation ou non avec les habitudes tabagiques des patients), plus les déviations sont importantes. Par ailleurs, pour Pettersson et coll. (2010), le facteur mouvement du patient pendant les scanners préopératoires et/ou postopératoires pourrait également avoir une influence négative sur la précision des implants mis en place par chirurgie guidée.
CONCLUSION
Compte tenu du grand nombre d'étapes que requiert la chirurgie guidée, de la réalisation du projet prothétique au positionnement du guide stéréolithographique, auxquels s'ajoutent l'anatomie et les habitudes du patient ainsi que les impératifs de certains protocoles comme la mise en charge immédiate, de nombreuses sources d'imprécision peuvent survenir.
Le praticien désireux d'utiliser cette technique doit en connaître tous les tenants et aboutissants afin d'en limiter les effets négatifs sur le résultat final. Il doit, de plus, parfaitement maîtriser la planification informatique ainsi que la technique chirurgicale parfois différente des techniques conventionnelles. Une courbe d'apprentissage est souvent nécessaire.