Les résines composites « bulk fill » ou restaurations postérieures « fast track » - ROS - 2018 - Tome 47 - N°1

Dentisterie adhésive

Pages 30 à 47

Drapeau de la Grande-Bretagne

Les résines composites sont utilisées depuis plus de trente ans dans les zones postérieures (Opdam et coll., 2010 ; Pallesen and Van Dijken, 2015). L’adhésion aux tissus dentaires de ces matériaux par l’intermédiaire d’un adhésif a permis de développer le concept d’économie tissulaire. Elles ont également répondu à la demande esthétique des patients. De plus, les restaurations en technique directe permettent un gain de temps et d’argent par rapport aux restaurations indirectes et leur réparation est relativement aisée, ce qui en fait le matériau de restauration le plus utilisé en pratique quotidienne.



Les propriétés mécaniques et physiques de ces matériaux se sont améliorées au cours du temps mais il persiste des défauts, notamment le retrait, les contraintes et la profondeur de polymérisation. En effet, la rétraction de prise augmente le risque de perte d’adhésion et d’étanchéité, engendrant à plus ou moins long terme des récidives de caries. Celles-ci ainsi que les fractures sont toujours les causes principales d’échec des restaurations postérieures (Astvaldsdottir et coll., 2015). Ce retrait de polymérisation, qui est le maillon faible des résines composites à base de méthacrylates (Leprince et coll., 2013), est proportionnel à la quantité de résine et la profondeur de polymérisation ne dépasse pas 2 mm (norme ISO 1,5 mm dentine, 2 mm émail). Ceci oblige les praticiens à travailler en incréments (Wieczkowski et coll., 1988) et cette technique ne limite pas les contraintes de polymérisation (Verslui et coll., 1996).

Auteurs : A. RASKIN, N. BRULAT, G. ABOUDHARAM, B. JACQUOT