La prise en charge des processus douloureux implique une connaissance de l’étiologie de la douleur.
Discerner le type de douleur (inflammatoire, neuropathique, ou dysfonctionnelle) est essentiel pour l’efficacité du traitement, l’évaluer pour connaître son intensité est d’importance.
Cela permettra aussi d’orienter la prescription, c’est-à-dire le traitement pharmacologique et médicamenteux.
Pour connaître les antalgiques, il faut faire la différence entre les morphiniques et les non-morphiniques. Dans les non-morphiniques, paracétamol et AINS ont un intérêt majeur. Pour une douleur faible d’origine inflammatoire comprise entre 0 et 4, les AINS sont plus efficaces que les morphiniques faibles.
Dans le cas d’une douleur faible d’échelle 1, on donnera du Paracétamol, 1 gr/ 6 heures. Pour une douleur modérée à intense, on utilisera les AINS. Pour une douleur sévère, on pourra associer AINS avec soit Codéine soit Paracétamol soit Tramadol.
Le rapport bénéfice–risque du Paracétamol est très favorable. Il provoque le moins d’effets indésirables. Attention : Le Paracétamol risque d’augmenter l’efficacité des patients sous AVK. Il faut donc aux doses de 4 gr/j surveiller l’INR de ces patients.
L’activité antalgique des AINS est supérieure à celle du Paracétamol. Le moins toxique, l’Ibuprofène, limite la synthèse des prostaglandines par compétition avec l’acide arachidonique. Ses propriétés pharmacologiques essentielles : antalgique, anti-inflammatoire, antipyrétique, anti-agrégant plaquettaire. On le prescrit à 400 mg/ 3 à 4 fois/jour. Associés au Paracétamol ils auraient une activité antalgique potentialisée.
On préférera la prescription d’un antalgique de type Paracétamol chez la femme enceinte. Tous les AINS sont formellement contre-indiqués à partir de la 24e semaine d’aménorrhée. Avant on les évitera. On préférera la Codéine quel que soit le terme de la grossesse. Chez l’insuffisant rénal, comme chez l’insuffisant hépatique on évitera les AINS.
On utilisera les AIS associés à des antalgiques pour la prévention du traumatisme chirurgical. Ils favorisent la réduction de l’oedème postopératoire mais risquent de masquer une infection qui pourrait être jugulée rapidement par la prise d’antibiotiques. On prescrira des AIS 4 heures avant un geste chirurgical. On associera un antalgique, mais absolument pas un AINS. Il faut éviter. On risque de provoquer des troubles gastro-duodénaux importants.