Phase pré-prothétique : recourir aux solutions orthodontiques simples

Phase préprothétique : recourir aux solutions orthodontiques simplesDr MANIERE

Synthèse de la conférence d’Armelle Manière

 

Pour rétablir une occlusion fonctionnelle, il peut être utile d’opérer de petits déplacements dentaires par le jeu de la traction orthodontique. En omnipratique, seuls les mouvements simples ou mouvements de version sont à envisager. L’objectif consiste à déplacer une ou plusieurs dents dans le sens vestibulo-lingual ou mésio-distal en prenant un point d’appui dentaire, muqueux, mixte ou osseux.

 

Amélioration du guide antérieur

Plusieurs cas cliniques peuvent être abordés pour l’amélioration du guide antérieur :

 

L’alignement du groupe incisivo-canin maxillaire ou fermeture d’un espace mésio-distal à la mandibule : de simples boutons de composite sont collés sur les dents à déplacer et sur les dents points d’ancrage. Une chaînette élastomérique les relie et passe, par exemple, derrière une incisive pour la vestibuler.

Photo 1 - 3

 

 

L’inversé d’occlusion antérieur incisif ou canin : une plaque résine, portée le plus souvent possible, sert de point d’appui muqueux et dentaire. Elle inclut un ressort qui agit sur la dent à vestibuler. 

 

 

La correction d’un surplomb incisif : deux solutions sont envisageables : le port d’une plaque de Hawley, dont le bandeau vestibulaire linguale les incisives ; l’ancrage de deux à trois dents pour en faire bouger une

Photo 2 - 3

 en utilisant de petits plots de composite collé et une chaînette élastomérique.

Certaines étapes pré-prothétiques faisant appel à l’orthodontie secompliquent un peu mécaniquement, car elles exigent la réalisation de mouvements plus complexes. Dans ces cas, l’utilisation de mini-implants d’ancrage (ou minivis) rendent de grands services, particulièrement pour les mouvements verticaux ( photo 1 ).

 

 

Couronne unitaire au maxillaire et espace biologique insuffisant : L’objectif est de faire égresser la dent. Une minivis sert d’ancrage à la mandibule ( photos 2 et 3 ). Un tenon collé dans la racine concernée sert de point d’appui.

Photo 3 - 3

 

 

La perte prématurée d’une première molaire mandibulaire, mésialisation des deux dernières molaires et égression de la première molaire maxillaire. Au maxillaire, deux minivis en vestibulaire et un bouton collé en palatin de la 6 induisent le mouvement d’ingression. A la mandibule, les 7 et 8 sont solidarisées et une plaque ou vis implantaire placée dans la branche montante sert de point d’ancrage.

Ces manoeuvres sont délicates et complexes, elles présentent l’avantage  d’éviter le port d’un appareil multibague.

 

 

Légendes des photos :

Photo 1 : Chaînette élastomérique tendue entre deux boutons de composite pour fermer des diastèmes.

Photo 2 : Elastique pour égresser la canine maxillaire entre le bouton et une mini-vis orthodontique d'ancrage mandibulaire.

Photo 3 : Distalisation de la 47 par un ressort.