Paro-implantologiste sud-africain, Howard Gluckman figure parmi les stars mondiales des greffes osseuses complexes.
Il a présenté l’utilisation de greffes osseuses autogènes par méthode de coffrage dans les reconstructions complexes des tissus durs et mous.
Les participants qui attendaient sa conférence avec impatience n’ont pas été déçus : ils ont assisté à une brillante démonstration de la supériorité du « tout autogène » dans les cas difficiles et la nécessité de développer nos compétences en chirurgie orale.
Il a abordé le prélèvement osseux palatin dans les reconstructions osseuses du prémaxillaire, qui permet d’éviter un deuxième site opéré pour le prélèvement des greffons. Dans cette même zone, le « bone bending » ou flexion du greffon osseux cortical suite au prélèvement ramique mandibulaire, a fait l’objet d’une illustration détaillée.
Cette technique permet de conformer le greffon ramique rigide et plat, au contour de l’arcade alvéolaire, d’où une meilleure intégration anatomique du greffon osseux.
L’avènement de la dentisterie digitale (développée dans le cycle de la SOP « Transition numérique ») n’a pas été oublié. Couplée au « digital smile design » (DSD) et préfigurant le sourire final du patient, la planification précise des implants esthétiquement guidés est dès lors possible. Le volume greffé est donc anticipé avant toute intervention chirurgicale.
La dernière partie concernait les cas cliniques « parodontalement compromis » nécessitant des reconstructions osseuses verticales périlleuses. Le Dr Gluckman a démontré la pérennité et la place de « gold standard » du « tout autogène » dans les cas de déficit sévères.
La séance de questions-réponses, dont beaucoup ont regretté la durée trop courte, fut l’objet de nombreuses demandes d’astuces chirurgicales.