Voyage-congrès – Avril 2012 – Île Maurice
Empreintes en prothèse fixée en 2012 : que faut-il retenir ?
par Éric Hazan
Pour réaliser une bonne empreinte il faut, dans l’ordre, réaliser une bonne préparation ménageant les espaces nécessaires, une dent provisoire de qualité, disposer d’un porte-empreinte adéquat, réussir à avoir un accès aux limites de préparation de la dent, choisir un matériau à empreinte fiable et réaliser un bon traitement de cette dernière. Tous ces critères se doivent d’être réunis afin d’obtenir une prothèse irréprochable.
Tous ces éléments sont repris point par point, à commencer par les critères d’une bonne préparation permettant la réalisation de dents provisoires de qualité. En effet, le lit d’une empreinte réussie réside essentiellement dans le temps passé pour une préparation idéale suivie d’une dent provisoire la plus parfaite possible. Celle-ci permettra d’obtenir à la fois un bon joint dento-prothétique, mais aussi de rechercher le bon profil d’émergence, une anatomie capable de reproduire une fonction propre à la dent concernée, enfin de réaliser (point essentiel concernant les empreintes) une légère déflection de la gencive marginale afin de ménager l’espace nécessaire pour l’enregistrement correct des limites de préparation.
Le laboratoire devra donc fabriquer un wax-up, permettant la réalisation d’une gouttière thermoformée qui servira de coquille pour élaborer la prothèse provisoire en résine. Un bol d’eau très chaude permet de figer la résine et de réduire le dégagement de chaleur. Dans un second temps, il est nécessaire d’ébarber et de rebaser pour façonner une dent provisoire parfaitement polie.
L’étape de la prise d’empreinte est réalisée dans un second temps opératoire afin de pouvoir obtenir un tissu gingival de bonne qualité facilitant l’enregistrement des limites. Ce propos est illustré par un cas clinique étape par étape.
Le porte-empreinte du commerce sera, de préférence, en métal rigide et perforé, un ajout d’adhésif pouvant être appliqué. Il devra être bien adapté aux contours anatomiques de façon à tâcher de ménager un espace relativement constant pour le matériau à empreinte. Si de nombreuses dents sont préparées, l’utilisation d’un PEI sera alors recommandée.
Pour des raisons de temps, des silicones par addition sont retenus en l’occurrence, même s’il existe d’autres matériaux permettant d’obtenir des résultats satisfaisants. En résumé, la procédure se décline comme suit : réaliser une empreinte en double mélange, à l’abri de la salive, bien mélanger la base au catalyseur, attendre au moins une minute de plus qu’indiqué par le fabricant, lisser et légèrement creuser le matériau lourd, le light devant être injecté en dernier sur les dents préparées. Enfin appliquer une pression constante sans forcer. Le traitement de l’empreinte est le premier acte de la réalisation au laboratoire, concluant ainsi les différentes étapes cliniques.
En conclusion,
trois points essentiels pourront être retenus :
• obtenir une empreinte lisible pour le prothésiste de laboratoire ;
• envisager l’avenir en numérique ;
• surtout, faire preuve de patience et de méthode.
Les points clefs
1. Réaliser une bonne préparation de la dent.
2. Prendre le temps de faire une bonne provisoire.
3. Choisir un porte-empreinte adéquat.
4. Permettre l’accès aux limites de préparation par la provisoire.
5. Trouver sa propre technique par la patience et la méthode.
Légende des photographies :
photo.1 et 2 : Avant et après. Cas de réalisation de facettes de céramique.
photo.3 : Une des fraises utilisées pour la préparation d’une couronne sur une molaire.
photo.4 : Molaire avant préparation.
photo.5 : Début de la préparation.
photo.6 : Passage des points de contact.
photo.7 : Vérification des volumes au niveau occlusal.
photo.8 : Vue occlusale à la fin de la préparation.